Les dangers d’Internet
Le Web est devenu ces dernières années le canal d’informations le plus utilisé par les jeunes. Ils sont de plus en plus nombreux à posséder un smartphone ou une tablette et accèdent à Internet quel que soit l’endroit où ils se trouvent. La mobilité empêche la vigilance des parents de s’exercer, alors même que des sites pour adultes, de jeux d’argent ou faisant l’apologie de la violence se multiplient, un mineur peut y accéder en toute simplicité en quelques clics.
Les enfants et adolescents sont sujets à un bombardement quotidien de contenus à ne pas mettre devant tous les yeux et toutes les oreilles et ces dangers ne se limitent pas aux sites pornographiques. Tous les utilisateurs du Web se retrouvent à un moment ou à un autre face aux risques bien réels, allant du vol d’informations personnelles au harcèlement en ligne, en passant par des arnaques diverses et variées.
Enfants et adolescents, une cible de choix
Les enfants et les adolescents constituent une cible privilégiée pour les malfaiteurs du net: grands consommateurs de contenus ludiques et des réseaux sociaux, ils n’ont pas le recul ni l’expérience suffisants pour discerner une situation à risque ni un contenu potentiellement nuisible.
Messages intrusifs et dangereux
Entre les spams diffusés via les réseaux sociaux, pouvant contenir des liens vers des sites pornographiques ou contaminés par des virus et les e-mails de phishing reçus directement dans la boite mail en provenance de comptes amis piratés, c’est la sécurité de l’ordinateur qui est directement concernée. Un malware peut avoir plusieurs fonctions : espionner et voler les informations de l’utilisateur (mots de passe, photos, documents de travail), transformer sa machine en zombie et l’exploiter pour un envoi de spam ou effectuer des cyberattaques, prendre en otage des fichiers et réclamer une rançon, ou juste détruire le système d’exploitation.
Sans oublier que toute une partie des sujets destinés aux ados mettent en avant des prouesses physiques dangereuses dans des vidéos Youtube, des conseils sur les régimes potentiellement dangereux pour les jeunes dans des blogs tendance (comme par exemple le phénomène du thigh gap) ou encore des incitations à publier des photos de soi compromettantes (dédiboobs). La volonté de se faire accepter par un groupe, le marketing des annonceurs et l’entraînement de foule participent à la diffusion et à l’intégration de messages qui ne sont pas toujours adaptés au lecteur. Un jeune sans recul nécessaire prendra au 1er degré une vidéo d’insultes entre rappeurs célèbres et cherchera à les imiter, ou bien s’affamera pour suivre une tendance de beauté irréaliste.
Sites Internet pour adultes ou illégaux
Entre les paris en ligne, ventes de drogues ou d’armes, sites de torrent proposant du téléchargement illégal, il y a beaucoup d’endroits sur Internet qui ne sont pas faits pour les enfants.
Historiquement, c’est la maturité des technologies de vidéo en ligne qui a permis à l’industrie pornographique de se ruer sur un nouveau marché immense et d’inonder la toile avec des sites pour adultes. Et de nos jours encore, les sites porno se multiplient comme des petits pains. Les éditeurs essayent à tout prix de faire venir les visiteurs sur leur site, n’hésitant pas à diffuser largement des publicités explicites et volontairement trompeuses dans les promesses. Au moins 8 enfants sur 10 entre 11 et 13 ans ont déjà vu une image pornographique sur Internet.
Des conversations dangereuses
Les e-mails, la messagerie instantanée ou les réseaux sociaux sont des moyens de communications extrêmement pratiques, pour échanger avec ses amis ou sa famille. Mais c’est aussi une porte ouverte aux personnes aux intentions dangereuses. Un jeune avec un compte Skype renseigné ou un profil Facebook public s’expose à des contacts avec des personnes inconnues, qui ne pourraient pas l’approcher autrement dans la vie courante.
Les méthodes employées par des pédophiles montrent souvent des approches insidieuses, avec de longues périodes de dialogue via les messageries instantanées afin de créer un climat de confiance (on parle alors de la mise en confiance, ou de grooming). Souvent l’objectif final est d’organiser une rencontre physique.
Selon plusieurs études, plus d’un enfant sur deux aurait été abordé par des inconnus en ligne et l’ONU estime à plus de 750 000 le nombre de prédateurs cherchant à entrer en contact avec des enfants sur Internet.
Absence de garde-fous
Les réseaux sociaux sont excellents pour tisser des liens sociaux et s’exprimer. Les jeunes les adorent ! Mais ils n’ont pas toujours le recul nécessaire pour estimer la valeur des informations qu’ils partagent avec le monde entier. Si la famille part en week-end et qu’il n’y a personne à la maison, partager cette information sur les réseaux sociaux peut présenter un danger. Si l’ado fait du sport dans un club, partager en public l’adresse de son lieu entraînement hebdomadaire n’est pas sans risques non plus.
Sur le long terme, une utilisation sans restriction des réseaux sociaux laisse des traces qui sont extrêmement difficiles à effacer et si ces dernières sont compromettantes, peuvent conduire à du harcèlement en ligne ou à l’école, sans parler d’un impact potentiel sur l’avenir professionnel du jeune quelques années plus tard.
Trop d’Internet
Curieux et souvent un peu rebelles, les ados peuvent rester éveillées toute la nuit collés à leur écran, à lire des forums, à regarder des vidéo ou scotchés sur un jeu vidéo. Mais ces nuits de veille laissent des traces le lendemain et la fatigue accumulée nuit à la concentration et impacte directement sur les études.
De plus, rester assis sans bouger pendant des heures devant l’ordinateur n’apporte rien en terme de bonne hygiène de vie. C’est au moment de la croissance qu’une pratique régulière de sport contribue au développement musculaire du jeune et aide à acquérir une bonne condition physique pour son avenir d’adulte.
Le risque d’harcèlement en ligne
Les enfants se sont toujours moqués d’autres enfants, ce n’est qu’en grandissant qu’ils apprennent à se conduire de manière civilisée. Avec l’avènement des réseaux sociaux, une photo peu avantageuse ou une réponse mal formulée à un post peuvent déclencher tout un processus de victimisation, avec des conséquences très graves dans la vie quotidienne de l’enfant, impactant lourdement son développement.
La meilleure protection : l’éducation
Il n’y a pas de meilleure façon de lutter contre les menaces du Web que sensibiliser les plus jeunes à une utilisation avisée et responsable du Web, avec des explications claires et des exemples de comportements à adopter. A l’école, ce rôle d’accompagnement et d’explications est assuré par des enseignants, à la maison il doit être est tenu par les parents ou les grands frères et sœurs.
Mais une surveillance et une présence constante ne sont pas possibles, que ce soit à cause du manque de disponibilité des parents ou du désir (de plus en plus affirmé) de l’enfant ou de l’adolescent(e) d’acquérir de l’indépendance dans ses activités ou que ce soit en raison des appareils connectés de plus en mobiles et performants. Comment expliquer à un(e) préadolescente(e) que c’est pour son bien que ses parents souhaitent limiter ou contrôler ses activités privées sur Internet ?
C’est la raison pour laquelle un contrôle parental discret mais efficace, présent sur tous les appareils fixes ou mobiles gérant l’accès au Web, permet de protéger le mineur contre les divers dangers d’Internet et constitue ainsi une aide précieuse dans la démarche éducative menée par les parents.
Consultez le site du Ministère de l’Intérieur, pour découvrir des conseils du gouvernement aux parents, pour mieux protéger les enfants sur internet.